Retrouvez la revue de presse Belle Boîte du mois de mars !
Si on le savait, bien des cabinets d’études seraient au chômage mais en attendant, des attentes et des craintes se dessinent. Dans sa dernière étude, BPI France Le Lab confronte le point de vue des jeunes et les dirigeants de PME sur des sujets comme la transition environnementale, la digitalisation, les liens sociaux ou encore la gouvernance politique. Si la transition environnementale s’impose sans surprise comme un trait commun, la perception de l’avenir varie. Pour les jeunes, l’avenir inspire davantage de crainte (30 % contre 7 % des dirigeants) et de nostalgie (17 % contre 4 % des dirigeants). Pour construire une société meilleure, 50% des dirigeants contre 35% des jeunes estiment que les entreprises ont un rôle majeur à jouer.
Si l’entreprise doit changer le monde, comme semble le suggérer les résultats de l’étude BPI précédemment cité, il faudra pour cela qu’elle mute pour continuer de garder ses talents. Engagement de l’entreprise, confiance donnée aux employés, fabrique du collectif, figurent parmi les aspirations phares des jeunes, ont souligné les intervenants d’une soirée sur le futur du travail donné par« L’Obs le 23 mars. Interrogés sur les mots-clés du management idéal en 2049, tous les intervenants se sont accordés sur « la confiance ». Les jeunes « veulent un management qui leur fasse confiance et qui leur donne confiance » note Manuelle Malot, directrice du NewGen Talent Centre de l’Edhec. Autonomie et marge de manœuvre s’imposent comme les maitres mots d’un management moderne.
Pour dessiner les contours d’une société désirable, l’Obsoco réalise depuis 2019 l’Observatoire des perspectives utopiques, une approche nouvelle qui ouvre à de nombreuses clés de lecture. La troisième vague paru ce mois-ci confirme la place prédominante de l’utopie écologique face aux deux autres utopies définies suite à la première vague : utopie identitaire-sécuritaire et utopie techno-libérale. L’étude analyse 16 thématiques et notamment les attentes vis-à-vis de l’entreprise. Une vision majoritairement utilitariste avec 79 % qui ont choisi « qu’elle vous permette de gagner votre vie et de subvenir à vos besoins ». 44 % ont opté pour « qu’elle participe à vous rendre heureux » et 34 % « qu’elle participe à votre réalisation personnelle », soit 77 % qui ont mis en avant la contribution de l’entreprise au bien-être personnel.
Sur la consommation, on retrouve dans les réponses des Français interrogés en 2022 la même attitude paradoxale qu’en 2019. L’idée que notre manière de consommer est nuisible à l’environnement est consensuelle. Mais, dans le même temps, une large majorité de Français s’accordent à considérer que « la croissance de la consommation est essentielle à la croissance de l’économie et de l’emploi ». Aussi, ils sont 58% à déclarer vouloir « consommer moins mais mieux ». La sobriété serait-elle en passe de conquérir la société ?
Pour lire les résultats de cette étude, rendez-vous sur le site de l’Obsoco.
C'est en tout cas ce que dessine une étude prospective de Virgin Money en Angleterre.
Le rapport SME 2050 décrit un paysage futur où des clones virtuels intelligents, pilotés par l'IA et l'apprentissage automatique, seront capables de gérer la charge de travail pendant que les chefs d'entreprise se concentreront sur les tâches prioritaires, profiteront de temps morts et dormiront même. Les avatars seront programmés par les entrepreneurs à l'aide de leur business persona et seront totalement indépendants et autorisés à fonctionner et à prendre des décisions en leur nom.
Le futurologue britannique Dave Coplin suggère également que toutes les petites entreprises seront par défaut des entreprises mondiales, avec des spécialistes virtuels capables de faire des affaires partout dans le monde, quels que soient le lieu, la langue et le fuseau horaire.
la période actuelle nous le confirme tous les jours : seuls l'incertain est certain. Faut-il alors tenter de prédire l'avenir ? Prédire non, mais préparer oui. Des signaux existent qui permettent de dessiner des trajectoires futures. Un exercice qui n'est pas seulement réservé aux grandes entreprises mais à toutes entreprises désireuses de se projeter. De l'étude de signaux faibles à de larges exercices de prospective dystopique, le panel des possibilités est large. Une source à suivre : https://www.futuribles.com/fr/